Qui a tué 'Ali et Hussein ?

L'assassinat de Ali

Lors de la bataille de Siffin, un groupe de combattant du Calife 'Ali refusèrent l'arbitrage par le Coran proposé par les partisans de Mou'awiya. Ils croyaient que 'Ali était divinement élu, et qu'il n'y avait aucune nécessité de négocier avec le parti adverse au sujet du Califat.

Ces Chiites souhaitaient donc continuer la guerre jusqu'à ce que Dieu désigne lui-même le vainqueur sur le champ de bataille, contrairement à Ali qui préférait mettre un terme aux combats et se baser sur le Coran et la Sunna pour résoudre le problème de manière pacifique. Ce groupe de Chiites proclamait "La Houkma illa li-llah", c'est à dire "Seul Dieu est juge".

Ces Chiites ont été nommé "Kharijites", car ils sont sortis du groupe d'Ali. Au début, l'opposition des Kharijites au Calife 'Ali était verbale, puis ils en vinrent à le considérer comme Kafir (mécréant) et firent allégeance à leur propre chef Abd Allah Ibn Wahb ar-Rasibi.

Le Calife 'Ali, fidèle à son habitude, leur envoya des émissaires pour les appeler à réintégrer la communauté, leur promettant pardon et sécurité pour leur vie.

Discours d'Ibn Abbas, face aux Chiites Kharijites :

« Que reprochez-vous à Ali ? leur dit-il.
- Nous lui reprochons, dirent-ils, trois choses. La première : il a pris ces hommes pour juges de la religion de Dieu, alors que Dieu dit : "Le jugement n'est qu'à Dieu". La deuxième : Il a combattu ses ennemis puis il n'a pris d'eux ni captif, ni butin. S'ils sont des dénégateurs, alors leurs biens lui sont licites ! S'ils sont des croyants, alors leurs sang lui est interdit. La troisième : Lors de l'arbitrage, il a accepté de se dépouiller de sa qualité d'Emir des croyants, en réponse à la demande de ses ennemis. Donc, s'il n'est pas l'Emir des croyants, il est alors l'Emir des incroyants.

- Concernant votre propos : "Il a pris ces hommes pour juges de la religion de Dieu", dit-il, quel mal y a-t-il à cela ? Dieu (lui même) dit : "Vous qui croyez, ne tuez pas de gibier quand vous êtes en état de sacralisation. Qui d'entre vous le ferait délibérément, sa rétribution équivaudra en bêtes de troupeau à ce qu'il aura tué, au jugement de deux justes parmi vous..."

Dites-moi au nom de Dieu : Qui à plus de droit et plus de priorité ? Le jugement des hommes pour empêcher le sang des musulmans de couler ou leur jugement sur un lapin qui coûte un dirham ?

Quand à votre propos : "Il a combattu puis il n'a pris ni captif ni butin." Eh bien! Auriez-vous (vraiment) voulu qu'il prit pour captive Aïcha, l'épouse du Messager et la Mère des croyants, et qu'il prit ses affaires à elle comme butin ?

Quand à votre propos : Il a accepté de se dépouiller de sa qualité d'Emir des croyants, pour permettre l'arbitrage, eh bien! Écoutez ce que le Messager de Dieu a fait à al-Houdaybiya. S'apprêtant à dicter au scribe chargé d'écrire l'accord entre les Quraych et lui, le Messager a dit au scribe : « Ecris : voici ci-après ce que Mohammed, le Messager de Dieu a convenu... » Mais l'émissaire des Qouraych l'a interrompu, en disant : « Par Dieu, si nous savions que tu es le messager de Dieu ; nous ne t'aurions pas refusé l'accès à la Maison et nous ne t'aurions pas combattu. Ecris plutôt : Voici ci-après ce que Mohammed b. Abdallah a convenu ... » Le Messager leur a alors dit : « Par Dieu, je suis vraiment le messager de Dieu, même si vous démentez. » Puis, il a dit au scribe : « Ecris ce qu'ils veulent. Ecris : Voici ci-après ce que Mohammed b. Abdallah a convenu. »

Par la suite, 20.000 Kharijites ont réintégré les rangs d'Ali, et 4.000 persistèrent dans leur déviance.

Ces derniers commirent des agressions contre les musulmans, ce qui amena le calife à utiliser la manière forte pour ramener la sécurité. 'Ali prit la décision de les combattre, surtout après qu'ils aient tué 'Abd Allah Ibn Khabbab Ibn Al-Aratt (fils de l'illustre Compagnon du Prophète) et sa femme enceinte, et aient commencé à s'attaquer aux faubourgs musulmans.

La bataille se déroula donc en l'an 38 de l'Hégire à al-Nahrawan : les Chiites Kharijites subirent une défaite cuisante et leur chef mourut.

Les survivants, aveuglés par leur haine d'Ali, ne se limitèrent plus à le considérer comme un mécréant ; mais ils complotèrent pour l'assassiner !

Trois d'entre eux, se mirent d'accord pour tuer les trois compagnons du Prophète : 'Ali, Mou'awiya, et Amr Ibn al-As. Ils fixèrent la date du projet macabre pour le 17 Ramdan, lors de la prière de l'aube.

Abd ar-Rahman Ibn Moujlam, devait tuer 'Ali à Kufa.
Bourak Ibn Abd Allah, devait tuer Mou'awiya à Damas.
Amr Ibn Bakr, devait tuer Amr Ibn al-As en Egypte.

Ainsi pensaient-ils libérer la communauté de tous ceux qui étaient la cause de la division des musulmans !

Ibn Moujlam, accompagné de deux autres kharijites, attaqua le calife 'Ali avec une épée empoisonnée, alors que ce dernier se rendait à la prière de l'aube. 'Ali fut blessé mortellement, mais survécut jusqu'à la nuit du 21 Ramadan de l'an 41, avant de rendre le dernier soupir. Il avait alors 62 ans. Que Dieu lui fasse miséricorde ! 

Après la mort d'Ali, son fils Hassan exécuta le Ibn Moujlam.

Quant à Mou'awiya, il s’échappa avec une légère blessure. L’assaillant fut pris et exécuté.
Quant à Amr bin al-As, il étant malade ce jour là, quelqu’un d’autre dirigea la prière à sa place et fut égorgé. Son assassin fut arreté et exécuté.

Morale de l'histoire :

Les Chiites Kharijites croyaient sincèrement qu'ils avaient raison, et que 'Ali avait apostasié l'Islam. Ils passaient leur temps à prier et à jeûner et malgré cela, ils sont tombés dans l'extremisme parce qu'ils avaient une très mauvaise compréhension du Coran.

Ils ont prétendu être plus savant que 'Ali ; lui qui avait passé toute sa jeunesse au côté du Prophète, et qui fut témoin des révélations...

Les Chiites imamites devraient méditer sur les Kharijites ; eux qui accusent Abu Bakr et 'Omar de mécréants.

 

Le désistement de Hassan

Après la mort de 'Ali, les Chiites qui n'étaient pas Kharijites, firent allégeance à son fils Hassan. Ne faisant aucune confiance aux partisans de son père, Hassan se désiste et fais allégeance à Mou'awiya afin de stopper la guerre entre musulmans, et à condition que ce dernier ne nomme aucun successeur à la fin de sa vie.

Selon les sources Chiites, Hassan aurait déclaré :

"Par Allah, je lui remet le pouvoir pour l'unique raison que je ne trouve aucuns partisans. Si j'aurais eu des partisans, je lui aurais fait la guerre jour et nuit jusqu'à ce qu'Allah décide entre nous. Mais je connais les gens de Kufa. J'ai de l'expérience avec eux. Ils n'ont aucune loyauté, ils ne respectent ni leurs paroles, ni leurs actes. Ils sont toujours en désaccord. Ils prétendent que leurs coeurs sont avec nous, mais leurs épées sont contre nous." (Kafi, vol. 8 p. 288)

Réalisation d'une Prophétie :

Abû Bakra rapporte : un jour que le Prophète faisait un sermon, al-Hassan, encore enfant, était apparu. Le Prophète avait alors dit de son petit-fils : "Mon fils que voici est un chef. Et peut-être que Dieu réconciliera par son intermédiaire deux groupes de musulmans" (Sahih Bukhari)

 

Le Martyr de Hussein

Après la mort de Mu'awiya, son fils Yazid devient Calife contrairement à la volonté des musulmans (une succession héréditaire fut perçue comme une innovation). Yazid ordonne donc à son gouverneur de Médine de rassembler la foule pour qu'ils lui fassent allégeance, en particuliers les derniers compagnons du Prophète. Abdullâh Ibn Zubair, et Hussein refusent ; ils quittent la ville pour se rendre à la Mecque.

La nouvelle de la venue de Hussein à La Mecque arrive à la ville irakienne de Kufa ; des centaines de lettres commencent à affluer de cette ville : leurs auteurs invitent Hussein à venir à Kufa pour qu'ils fassent de lui leur dirigeant. « Nous n'avons pas d'Imam ! Viens vers nous !» ou « Les gens t'attendent. Ils n'ont que toi. Viens vite, viens vite ! »

Al-Hussein doute de la sincérité des gens de Kufa. Il décide d'y envoyer son cousin Mouslim Ibn Aqil pour qu'il constate la réalité de la situation.

« Au nom de Dieu, le Clément, le Miséricordieux. (...) J'ai reçu vos lettres et vos messagers (...). J'ai pris note de tout ce que vous avez écrit et exprimé dans ces lettres. (...) Je vous envoie mon frère et cousin, mon homme de confiance, quelqu'un de ma famille: Muslim Ibn 'Aqil. S'il m'écrivait qu'il y avait un consensus unanime de la population sur ce que vous avez écrit dans vos lettres... je viendrais auprès de vous bientôt; si Dieu le veut... »

A Kufa, Muslim ibn 'Aqîl entre en contact avec les personnes intéressées par la venue de Hussein. Environ 18 000 personnes lui font allégeance au nom de Hussein avec la promesse de le soutenir et le protéger, même au prix de leur vie.

Les activités de Muslim ibn 'Aqil ne restent cependant pas longtemps cachées, et Nu'mân ibn Bashîr, gouverneur de la ville, fait un discours public dans lequel il met les habitants en garde contre les risques de divisions.

Un proche des Umayyades présent à Kufa, trouve que le discours de Nu'man est trop laxiste et qu'il n'agit pas assez pour empêcher les troubles engendrés par la venu de Muslim Ibn 'Aqil. Celui-ci écrit au calife à Damas pour le mettre au courant de la situation.

Pendant ce temps, Muslim ibn 'Aqîl envoie à Hussein une lettre lui disant que les choses vont pour le mieux à Kufa, et qu'il peut y venir confiant dans les appels de ceux qui lui avaient écrit des lettres.

Le Calife Yazid nomme alors un nouveau gouverneur de Kufa pour stopper les troubles : Ubaydullah ibn Ziyad. Quant à Hussein, confiant du rapport reçu de son cousin, il se prépare à venir à Kufa avec 72 de ses proches.

Première trahison des Chiites :

Ubaydullah ibn Ziyad (ancien partisan de 'Ali) était jusqu'alors gouverneur de la ville voisine de Bassora. Dès qu'il a pris ses fonctions à Kufa, Ibn Ziyad fait un discours public : sur un ton dur, il y profère des menaces explicites et demande à la foule de lui dire le lieu où se cache Muslim Ibn Aqil. Et pour les effrayer encore plus, il racontait aux gens qu'une immense armée de Yazid était en chemin pour le soutenir.

Terrorisés, tous les partisans de Muslim Ibn Aqil l'abandonnent, obligeant ce dernier à se cacher dans la maison d'une vieille dame. Le fils de cette dame, se dépêche de le dénoncer au Gouverneur qui finit par le capturer. Muslim ne pense plus qu'à une seule chose : prévenir Hussein de ne plus venir à Kufa ! Avant d'être exécuté, il réussit à demander à Muhammad ibn ul-Ash'ath de faire parvenir à Hussein la nouvelle du revirement de situation.

Les dernières paroles de Muslim furent : Ô Allah, Juge entre eux et nous, ils nous ont trompé et abandonné. ! Que Dieu fasse miséricorde à Muslim Ibn Aqil !

Les 18 000 traitres furent témoins de l'exécution du cousin de Hussein sans lever le petit doigt pour lui venir en aide.

Deuxième trahison des Chiites :

Au même moment, Hussein quitte la Mecque avec les siens pour se rendre à Kufa. Jusqu'au dernier moment, les Compagnons et des proches lui ont demandé de renoncer à se rendre là-bas : Abdullah ibn Abbas, Muhammad Ibn al-Hanafiya, Abu Bakr ibn Abd ir-Rahman, Jabir ibn Abdillah, Miswar ibn Makhrama, Abu Sa'id al-Khud'ri. Ils lui font rappeler combien les gens de l'Iraq pouvait se révéler être des traîtres. Mais rien n'y a fait : déterminé, al-Hussein a pris le chemin de Kufa.

En chemin, Abdoullah Ibn Omar alla à sa rencontre pour essayer à nouveau de le décourager, mais il lui montra les sacs pleins de messages de soutient qu'il avait reçu de Koûfa, et lui fit part de son intention de continuer le voyage afin de rejoindre ceux qui l'attendaient.

C'est seulement après avoir effectué une grande partie du chemin, qu'un émissaire informe Hussein du retournement de situation et de la mort de Muslim.

Pendant ce temps, Yazid déroute un détachement de 4.000 soldats pour soutenir le Gouverneur de Kufa. Ibn Ziyad charge Omar ibn Sa'd d'intercepter al-Hussein avec cette armée.

Les 18.000 "partisans" de Hussein sont les témoins oculaires de l'arrivée de cette armée à Kufa. C'est pour eux la dernière chance d'honorer leur serment, de prouver leur amour des Alhul Bayt, et d'empêcher le départ de ces 4.000 soldats. Mais rien n'y fait, ils ne trouvent pas le courage de se battre alors que Hussein a eu le courage de quitter la sécurité de la Mecque pour eux.

L'armée conduit par Omar ibn Sa'd se met en marche. Elle arrive à Kerbala et se retrouve, face à Hussein et ses proches.

Hussein se sent trahi et déclare : "Nos Chiites (partisans) nous ont trompé."

Hussein demande alors qu'on lui donne le choix entre trois possibilités :
– qu'on le laisse retourner de là où il était parti (La Mecque) ;
– qu'on le conduise aux confins des territoires musulmans pour faire la guerre sainte.
– ou qu'on le conduise auprès de Yazid.

Omar ibn Sa'd était plus ou moins d'accord, il ne s'agissait plus de faire la révolution comme prévu. Il envoya un émissaire au Gouverneur de Kufa pour lui rapporter les nouvelles. Mais Ubaydullah ibn Ziyad refusa les trois propositions de Hussein, il ordonna plutôt qu'on le ramène à Kufa afin de l'humilier en public en l'obligeant à déclarer son allégeance au Calife devant tous ses soit disant partisans.

Hussein refuse de se constituer prisonnier. Il résiste et c'est le combat. Les proches parents de Hussein meurent les uns après les autres, parmi eux deux noms que les Chiites détestent citer : Abu Bakr Ibn 'Ali, et Omar Ibn Ali.

Arrivé au tour de Hussein, les soldats hésitèrent en disant : "Comment espérer l'intercession du Prophète le jour du jugement si on tue son petit fils ?"

C'est alors qu'un ancien partisan d'Ali, un dénommé Shamr Ibn Al Jawshan, osa tuer Hussein et lui coupa la tête. Hussein tombe en martyr dans la plaine de Kerbala le 10 muharram de l'an 61. Que Dieu lui fasse miséricorde !

 

Conclusion :

Les responsables de la mort de Hussein sont :

1. Les habitants de Kufa, qui l'ont invité jurant par Dieu de le soutenir, puis ils l'ont abandonné. Ils formèrent une bonne partie de l'armée qui encercla la famille de Hussein à Kerbala.

Ceux qui vendent à vil prix leur engagement avec Allah ainsi que leurs serments n´auront aucune part dans l´au-delà, et Allah ne leur parlera pas, ni les regardera, au Jour de la Résurrection, ni ne les purifiera; et ils auront un châtiment douloureux. (Coran 3.77)

2. Ubaydullah ibn Ziyad : il était présent à la bataille de Siffin au côté de 'Ali, et son père Ziyad était Gouverneur de Bassora désigné par 'Ali. C'est lui qui refusa les trois propositions de paix de Hussein, et qui s'amusa à toucher sa tête avec un bâton :

Anas Ibn Malik rapporte : La tête de Hussein a été apporté à Ubaydullah ibn Ziyad sur un plateau. Il commença à jouer avec son bâton en le mettant sur le nez et la bouche de Hussein et il disait quelques mots sur ses beaux traits. (Sahih Bukhari)

3. Shamr Ibn Al Jawshan : il était un partisan d'Ali. C'est lui qui donna le coup fatal à Hussein, le "Judas des Chiites" qui a vendu son âme espérant une récompense pour son acte.

4. Le Calife Yazid : il n'a pas ordonné à Ibn Ziyad d'executer Hussein. Par contre, il avait bien ordonné qu'on empêche Hussein d'établir une autorité à Kufa. Yazid n'a pas eu connaissance des trois propositions de Hussein et c'est Ibn Zyad, le Gouverneur, qui prenait seul les décisions, et qui s'est montré "plus royaliste que le roi". N'ayant prit aucune mesure punitive contre les criminels, Yazid est de ce fait aussi coupable que son gouverneur pour les meurtres des descendants du Prophète.

Selon les Savants Musulmans

 

Selon les Savants Chiites


Les Pénitents ; At-Tawwabun

Quatre ans après le massacre de Kerbala, les Chiites de Kufa entamèrent un processus de repentance pour alléger leur fardeau psychologique. Ils se sont surnommés "At-Tawabun" qui signifie "Ceux qui se repentent". Un groupe de Chiites s'est alors rendu à Kerbala, et c'est là que pour la première fois, ils ont commencé à se frapper, se lamenter à haute voix, se flageller le corps... se punir pour la lâcheté qu'ils ont fait preuve quatre ans plus tôt et qui a conduit à la mort de Hussein. C'est de là que vient l'origine de leur Achoura, qu'ils pratiquent encore de nos jours.

L'obligation de croire à son retour et à sa vengeance

Au fil du temps, le Chiisme commença à se constituer et à former son propre dogme en se différenciant du sunnisme. De nouvelles croyances ont surgi et furent intégrées dans leur religion. Parmi elles, il y a le fait que l'Imam a la science du futur. De ce fait, une seconde thèse expliquant le meurtre de Hussein a vu le jour :

Selon les Chiites, Hussein aurait fait un sacrifice de son propre gré et son acte aurait pour but de symboliser le combat entre la justice et l'oppression. Ils prétendent que Hussein connaissait son futur, le nom de tous ses ennemis, la manière de sa mort, le lieu et la date de son dernier jour et donc qu'il serait parti de lui même à la rencontre de son destin.

Ils prétendent également qu'Allah décida d'envoyer des milliers d'anges sur le champ de bataille pour le soutenir, mais qu'il préféra mourir afin de rencontrer Allah plutôt que de vaincre l'armée de Yazid. Ainsi, leurs soutiens en tant que partisans qui ont juré allégeance n'auraient servi à rien, puisque même des anges n'ont pas pu empêcher sa mort. Ils en concluent, grâce à leurs mensonges, qu'ils ne sont pas responsables de sa mort et que c'est seulement l'armée de Yazid qui doit en porter le fardeau.

Et pour se conforter davantage et se rassurer, ils affirment qu'Allah donnera l'occasion à Hussein et ses partisans de se venger. Selon eux, Dieu fera ressortir de terre, et cela bien avant la fin du monde, les deux groupes pour qu'une seconde bataille se produisent et cette fois ci, l'armée de Yazid sera totalement détruite.

Est-ce que celui qui se base sur une preuve claire venant de son Seigneur est comparable à ceux dont on a embelli les mauvaises actions et qui ont suivi leurs propres passions ? (Coran 47.14)

Et Dieu est le plus savant.

 


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